25 novembre 2008

EON


Il y a quelques jours, on sonne chez moi. En décrochant l'interphone un peu trop violemment, je l'envoie valdinguer dans ma gueule et me le prends dans la joue. C'est un bout de plastique propulsé moyennement vite depuis une distance de cinquante centimètres. Et pourtant je me suis fait SUPER mal. Genre quand je touchais ma paumette le restant de la journée, j'avais mal.

Samedi, en allant voir QUANTUM OF SOLACE une troisième fois (c'est le premier film que je vois 3 fois en salle depuis le dernier STAR WARS, bizarrement), je vais pisser aux chiottes de l'UGC Bercy. Je verrouille la porte (ouais moi je pisse dans les cabines, pas aux pissotières) et en me retournant je me prends de plein fouet l'arrête d'une espèce de "faux plafond" plus bas qui couvre une des parties de la cabine (c'est super dur à décrire). Sous le choc, je TOMBE littéralement par terre, en me tenant la tempe. Ca faisait, mais vraiment, SUPER MAL. Et pendant la séance, j'ai bien senti la douleur, je sentais limite mon cerveau qui gonflait dans la boîte cranienne et tout. Et là j'ai encore une petite marque bleue.

Bref, tout ça pour dire que c'est deux petits coups "de tapette". Et pourtant ça m'a vraiment sonné à chaque fois.

Et ça rejoint donc une réflexion que je me fais depuis quelque temps sur les bagarres au cinéma... ce truc qui m'enerve et que je trouve assez con, qui est qu'un coup de poing, au ciné, c'est tout ou rien.

Soit tu t'en prends un, ou plusieurs, et t'as quasiment aucune marque ni aucune incapacité dans les minutes ou heures qui suivent.

Soit tu t'en prends UN SEUL et tu T'EVANANOUIS.

Le juste milieu ? Ca existe pas ? Et pourtant, qu'est-ce que ça coûte de mettre un bleu sur la gueule de l'acteur pendant le restant du film ? Je parle pas d'aller complètement dans le réalisme (pour prendre l'exemple de QUANTUM OF SOLACE, Bond devrait être violet pendant tout le métrage). Mais juste d'accentuer un petit peu ça. Dans mon souvenir, il garde une marque sur le pif pendant une bonne partie du film. C'est un bon début.

On connaît tous ce syndrôme qui fait que tu peux mettre un évenement réel dans un film et personne ne vas y croire tellement ça paraît faux (les deux fameux aveugles dans FOUTAISES de Jean-Pierre Jeunet). Mais on peut viser le truthiness, comme dirait Stephen Colbert. Un truc qui n'est pas réel non plus, mais qui donne l'impression de réalité.

16 novembre 2008

Paris, je t'aime bien


Si je suis "monté" à Paris (est-ce qu'on dit aussi "monté" si on a passé son enfance à Lille ?) c'est pour faire du cinéma. La capitale de la France est aussi sa capitale du cinéma. Un max de salles, un max de V.O., quasiment tous les producteurs, une bonne majorité des acteurs, et aussi des aspirants cinéastes (mon pote Thierry dit toujours: "Je monterai pas à Paris pour pas avoir à me bousculer avec tous les autres mecs qui veulent faire du ciné, à Montpellier j'ai toute la place pour moi").
Bref Paris c'est la capitale française du ciné. Mais aussi de la politique. Et de l'art. Et de la finance. Et de la mode.
Peut-on faire pays plus centralisé que la France ? Les Allemands ont leur centre financier à Francfort, il me semble. Les italiens jurent par les défilés de Milan. Aux Etats-Unis, Los Angeles centralise le divertissement, NY la finance, Washington la politique...

Ici, tout est réuni. Une seule ville. Et "tout" y est. Il y a sans doute des raisons historiques à ça. Et nombreux sont ceux à vouloir "décentraliser"... A désengorger Paris et aider la province.

D'ailleurs qu'est-ce que c'est que ce concept de "province" ? Que le mot existe, c'est normal. Qu'il soit utilisé à tout bout de champ, je trouve ça plus étrange. En gros, la province, c'est "tout ce qui n'est pas Paris". N'y a-t-il pas dès la naissance et surtout le "répandage" de ce concept toute une mentalité qui se met automatiquement en place ?
Plus que les raisons historiques de la centralisation, j'ai l'impression que c'est le language et l'état d'esprit des gens qui en sont la vraie cause.
Les campagnes du Larzac, le centre-ville de Marseille, le pôle aéronautique du côté de Toulouse, la plage de Biarritz, le Parlement Européen de Strasbourg... tout ça c'est "la province". Un seul mot, un seul sac. Une ville vs. tout le reste.
En cinéma, on parle au sujet des entrées des films du "coefficient Paris/Province". On fait pas un coefficient "Villes/campagne". On fait un coefficient "Paris/Province". Qu'est-ce que c'est censé signifier ?
En lisant Téléramoin l'autre jour je lis un article sur le tournage du PETIT NICOLAS de Laurent Tirard (désolé, Zad). Au début du texte: "Un tournage au coeur du 16e arrondissement". Ah. Le 16e arrondissement. Mais de quelle ville ? Le 16e arrondissement de Marseille ?
Dans la même revue, un portrait du mec qui a fait J'IRAI DORMIR A HOLLYWOOD. Sa maison "est logée au bord du périphérique nord". Mais de quelle ville ? On en saura pas plus.
La réponse aux deux questions est évidemment Paris. Mais pourquoi évidemment ? N'y a-t-il pas chez les médias une responsabilité dans la création et l'éréction du "mythe Paris" ? N'est-ce pas de là que vient l'"obligation" morale que tant de gens ressentent à devoir monter à Paris ?

Décentraliser dans les faits oui... Financièrement, concrétement, etc, etc. Il faut. Et vite. Mais avant tout, ne faut-il pas changer le language ? Changer le ton ? Comme dirait xxBizooxx de chez Skyblog: "laché vos komz!!!"

15 novembre 2008

J'ai produit plusieurs films


J'ai passé le concours de la FEMIS trois fois. A chaque fois en déboursant des frais d'inscription. J'estime donc être quelque part co-producteur de tous les films produits par la FEMIS.

J'exige une part des éventuels bénéfices de chaque film réalisé entre 2002 et aujourd'hui. Merci.

6 novembre 2008

Excès


Quand tu fais un site, faut savoir choisir son nom. Pour preuve Excessif, la branche ciné de DVDrama (le site le plus premier degré du monde). Lorsqu'ils mettent en citation, sur l'affiche de VILAINE, "La meilleure comédie de l'année", la juxtaposition du nom du média prend tout son sens...